Pourquoi avoir maintenu la semaine de 4 jours et demi ?

enfance/jeunesse 21 février 2019

A l’occasion de la cérémonie des vœux à la population, les Montiliens ont pu poser une question à Christian Gros, Maire de Monteux, afin qu’il y réponde en direct.

Julia Bonetto, l’a interrogé au sujet des rythmes scolaires :

« Bonjour monsieur le Maire, ma question concerne l’école. Je précise que je suis maman de deux enfants de 5 ans et 8 ans et que je travaille à temps partiel. Pourquoi avez-vous tenu compte de l’abstention lors de la consultation que vous avez organisée sur les rythmes scolaires, au lieu de simplement tenir compte du résultat de la consultation qui, lui, était favorable au retour à la semaine de 4 jours ? Merci pour votre réponse. »

Christian Gros : « Vous avez raison, Madame Bonetto, il aurait été beaucoup plus facile et plus confortable pour nous de choisir de revenir à la semaine de 4 jours.

Au lieu de cela, nous avons pris le risque de nous faire critiquer. Pourquoi avons-nous pris ce risque ?

Quand on regarde de près les résultats de la consultation – qui n’était pas un vote – on s’aperçoit que :

  • 40% des parents se sont abstenus,
  • 32% ont souhaité un retour à la semaine de 4 jours
  • 28% étaient satisfaits de la formule 4 jours et demi.

Nous nous sommes interrogés sur le « profil » des 40% d’abstentionnistes. La consultation était organisée de telle manière que tous ceux qui voulaient s’exprimer le pouvaient. Donc ceux qui ne se sont pas exprimés, ce sont des parents qui n’ont pas lu la question ou n’ont pas de préférence.

Or derrière ce choix du nombre de jours d’école, il y a la remise en question des activités périscolaires. Il s’avère que personne ne remet en cause les apports bénéfiques de ces activités périscolaires. »

Grâce à la semaine de 4 jours et demi, 60% des enfants de Monteux ont pu participer gratuitement à des activités périscolaires alors qu’auparavant, lorsqu’elles étaient payantes, seulement 20% des enfants en bénéficiaient.

« C’est en prenant en compte prioritairement l’intérêt des enfants et le fait que certaines familles ne pourraient pas payer pour leur offrir ces activités que nous nous sommes déterminés. Le bien-être des enfants, notamment ceux des familles les plus démunies, a primé sur notre confort personnel.
C’était une question de courage politique, et à ce titre, nous avons été félicités par la Direction académique. Nombre de grandes villes françaises ont fait le même choix que nous :
Paris, Toulouse, Rennes, Avignon… A charge pour nous d’être très qualitatifs sur ces activités périscolaires. C’est ce que nous faisons et nous allons nous attacher à faire toucher du doigt aux parents l’importance des acquisitions de leurs enfants au cours de ces activités périscolaires.
 »