Les monuments

L'hôtel de Ville

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L'Hôtel de Ville en tant que tel fut inauguré le 21 juillet 1958, mais la construction du bâtiment remonte aux années 1730.
A cette époque, l'hôpital - Saint Pierre -, situé dans la rue du Château, bénéficia du leg d'une maison rue des Mauves (actuelle rue de l'Hôpital). Les consuls de Monteux profitèrent de celui-ci pour faire de cette maison le nouvel hôpital (actuel Hôtel de Ville).

La chapelle de l'hospice St Louis -nouvel hôpital - fut bénie sous le vocable de la Sainte Croix en 1731.
En 1760, la Commune fit placer, au clocher de la chapelle de l'Hôpital, la cloche qui se trouvait au beffroi de la Porte Neuve.
En 1770, une école de filles y fut établie. Dans les jardins qui entouraient cet hospice eurent lieu les premiers essais de la culture de la garance à Monteux. En 1764, le marquis de Seytres-Caumont avait déjà confié à Jean Althen une terre pour ses premiers essais de culture.

L'Hôpital a été fermé de 1793 à 1796 avant de subir un agrandissement en 1840, à l'origine de la grande façade actuelle.
En 1943, l'établissement fut fermé, les religieuses du Très Saint Sacrement de Valence ayant été rappelées. Les troupes allemandes l'occupèrent alors et plus tard les prisonniers Allemands.
Le samedi 27 septembre 2008, la ville de Monteux a célébré le 50ème anniversaire de son Hôtel de Ville, en présence des élus anciens ou en exercice, des employés communaux retraités ou actifs, et des forces vives de la ville. Ce fut l'occasion de revenir sur cinquante ans d'histoire locale et nationale ; cet anniversaire coïncidant avec celui de la Vème République.
A cette occasion, un parchemin répertoriant la liste des dix conseils municipaux qui ont géré la ville entre 1958 et 2008 fut scellée dans le mur de l'Hôtel de Ville.

Les portes

Les deux seuls vestiges des remparts

La Porte Neuve et la Porte d'Avignon permettaient d'entrer dans la ville, à l'époque où Monteux était entourée de remparts.

La construction des remparts de Monteux pourrait remonter au début du XIVème siècle. Les murs avaient 1,50 m d'épaisseur et 10 m de hauteur. Ils étaient flanqués, à égale distance, de tours rondes ou carrées, couronnées de mâchicoulis et de créneaux, entourés d'un large fossé alimenté par les eaux du Lauzon.

Ces murailles furent démolies en 1840. De ces remparts, il ne reste que la Porte d'Avignon, la Poterne de la Boucherie et la Porte Neuve ainsi que quelques murailles imbriquées dans les maisons du centre intra muros et découvertes aux hasards de travaux.

La porte d’Avignon

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Elle a été édifiée au XIVème siècle afin de permettre l'accès vers Avignon et le sud de Monteux. Murée en 1695, une nouvelle porte a été édifiée il y a environ 290 ans suivant les plans de Mignard, peintre de la noblesse et du roi Louis XIV. Son aspect d'origine était beaucoup plus flatteur, portant en sculpture les armes du pape et celles de Monteux, mais elles furent brisées en 1792. Cette porte était l'un des lieux importants de la ville et était synonyme de vie.

La porte neuve

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Ce monument - autrefois Porte Notre Dame - était l'entrée Nord de la ville. Aujourd'hui, deux parties marquent distinctement deux époques. Le côté intramuros daterait du XVème Siècle. C'est au XVIIème siècle que la Porte fut remise en état puis doublée par l'adjonction d'une nouvelle porte, style renaissance, flanquée de meurtrières et surmontée des deux tourelles visibles du côté Nord. Elle prit alors le nom de Porte Neuve.

Cette porte était défendue par un pont-levis jeté sur le fossé du rempart. On en a retrouvé les traces lors des récents travaux d'aménagement de la Place de la Glacière. Sous son porche, on rendait la justice et le notaire public y passait tous les actes.
Sa voûte fut reconstruite en 1730.

Au cours de l'année 1854, la Municipalité programma la démolition de la Porte Neuve dans le cadre d'un vaste projet urbain. Ce dernier prévoyait la vente des terrains de l'ancienne Glacière située à l'Est de la Porte Neuve ainsi que la démolition de cette dernière. Finalement, sur pression de la population, le préfet autorisa le projet mais pas la démolition de la Porte Neuve : « La Commune veillera à l'intacte conservation des tours de la Porte Neuve et fera réparer la toiture qui recouvre cette porte. »

La Porte Neuve a été classée « Monument Historique » en 1875.

En 2015, la Porte Neuve a été recouverte d'une toiture destinée à la protéger des intempéries.

En 2019, la commune a procédé a des travaux d'étaiement de la voûte du monument. Il est à nouveau possible de traverser à pieds la Porte Neuve de Monteux.

La tour Clémentine

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C'était le donjon du château de Monteux, construit au XIIème siècle. C'est la seule construction qui a résisté à l'incendie qui a détruit ce château en 1415. Son nom lui a été donné en l'honneur du Pape Clément V qui fut l'un de ses possesseurs et qui y séjourna souvent. Elle mesure vingt-huit mètres de haut et huit mètres de large. Ses murs ont une épaisseur de deux mètres. Son sommet est bordé de créneaux simples. Sa hauteur permet de voir l'ensemble de la ville et la plaine du Comtat. Sa démolition a été fréquemment demandée, mais jamais accordée, car les souvenirs historiques qui s'y rattachent sont nombreux. La Tour a d'ailleurs été classée Monument Historique le 8 janvier 1910.

Dans le cadre de la réhabilitation du centre ancien, la Tour Clémentine, classée « Monument Historique » est, depuis fin 2013, illuminée toute l'année en soirée.

L'église Notre-Dame de Nazareth

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Vers 1325, les pères Antonins (Hospitaliers de Saint Antoine) cédèrent la chapelle de leur couvent située alors au milieu du bourg aux habitants de Monteux. C'est autour de cette structure primitive et à partir de cette date que fut édifiée, par agrandissements successifs, et sur les ruines de l'ancien couvent des Antonins, l'église actuelle.
La partie la plus ancienne de l'église correspond à la chapelle Saint Joseph d'aujourd'hui. Les chapelles furent élevées à différentes époques par les familles nobles qui y établirent leur sépulture.

L'église eut à souffrir considérablement des désordres de la Révolution.
En 1827, la Commune fit masquer la toiture par la voûte actuelle en plâtre. Mais c'est à cause de la rareté de sa charpente dans le Sud-est de la France, qu'elle fut inscrite au titre des monuments historiques en 1992.

Le dallage actuel, construit dans les années 1840, recouvre l'ancien pavé dont les pierres tombales étaient couvertes d'inscriptions funéraires.

Dans les années 1920, pour des raisons d'urbanisme, la façade primitive fut démolie et reconstruite en retrait d'un peu plus de deux mètres.

En 2009, la Commune fit construire une tribune destinée à recevoir l'orgue de l'Eglise Saint Martin d'Arenc de Marseille « récupéré » par les Amis de l'Orgue. Il s'agit d'un instrument construit par le grand facteur d'orgues Cavaillé-Coll Mutin en 1919. L'église, ainsi enrichie, accueille chaque année un festival d'orgue.

Les chapelles

La Chapelle Notre Dame des Grâces

Chapelle votive édifiée en 1630 (par souscription publique) en exécution d'un vœu fait par les consuls de la ville en 1628, pour que cette dernière soit épargnée de la peste qui dévastait alors le Comtat Venaissin. Une sacristie y fut adjointe entre 1632 et 1643 ; une chapelle de la Nativité en 1663. Son clocher fut reconstruit en 1727. Son existence en rapport avec la peste est confirmée puisqu'elle fut transformée en infirmerie pour les pestiférés en 1720.

Après avoir été vendue à l'époque de la séquestration des biens religieux, elle fut restaurée et rendue au culte en 1866.

En 1954, aux frais conjoints de la Commission Départementale des Monuments Archéologiques et Artistiques, de la Commune et de la Paroisse, sa façade fut restaurée.

Chaque année, de nombreux Montiliens s'y donnent rendez-vous pour l'arrivée du traditionnel pèlerinage de Saint Gens le dimanche qui suit le 16 mai, en fin d'après-midi. Il est de tradition de passer sous la châsse du Saint avant que ce dernier ne regagne, en procession, l'église paroissiale.

Depuis février 2013, la Chapelle Notre-Dame des Grâces est mise en valeur, en soirée, au moyen d'un éclairage adapté.

La Chapelle des Pénitents Noirs

Elle appartenait à la Confrérie des Pénitents Noirs, association religieuse fondée à Monteux en 1566. Au début, les pénitents eurent un terrain derrière l'église et construisirent une Chapelle dans laquelle ils se réunirent pendant près de deux cents ans. Au milieu du XVIIIème siècle, ils s'installèrent dans une nouvelle Chapelle où ils ne restèrent que quarante ans car, pendant la révolution, elle fut confisquée et vendue.

La Confrérie resta alors près de cinquante ans sans lieu de culte.

En janvier 1842, le recteur des Pénitents leur céda une partie de l'un de ses terrains pour qu'ils puissent construire une nouvelle chapelle, qui est encore debout aujourd'hui. Mesurant quinze mètres de long et dix mètres de large, elle comporte une seule nef rectangulaire et peut recevoir environ cent cinquante personnes assises.

Jusqu'en 1914, la Confrérie sera très dynamique, mais avec la première guerre mondiale, ses activités seront mises en sommeil.

En 1960, avec la mort du Chanoine Laporte, ce sera la fin des activités de la Confrérie des Pénitents à Monteux.

Depuis, la chapelle est utilisée pour différentes activités dont la présentation d'expositions.

En décembre 2018, les nouveaux vitraux de la chapelle des Pénitents noirs ont été inaugurés. Ils ont été créés et réalisés par Frédéric Schendel (artisan du vitrail montilien installé dans la Traversée des Arts).  

Cette opération s'est inscrite dans le programme de restauration et d’entretien du patrimoine montilien.  Afin de rendre hommage aux pénitents qui se sont succédés à Monteux à partir de 1566, les trois grands vitraux rectangulaires représentent chacun un pénitent penché en avant, d’une couleur différente. L’oculus représente un pénitent faisant la charité à un nécessiteux.  Ces vitraux changent, selon la lumière qui les éclaire tout au long de la journée. 

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A savoir : En dehors de l'ouverture de la Chapelle lors des événements culturels, des visites guidées et gratuites de ces vitraux sont proposées à la carte par l'artisan du vitrail, Frédéric Schendel, qui partagera avec vous tous les secrets de création et la génèse de ces 4 vitraux. Renseignements et réservations au 06 49 29 48 92

La statue de Saint Gens

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La ville est très attachée à la statue de Saint Gens, Saint patron de Monteux.

Voilà pourquoi la Commune, en concertation avec la Confrérie de Saint Gens et les autorités religieuses, a tenu à la restaurer et à lui faire une place de choix dans le nouvel aménagement de la Place de la Glacière.

A l'issue du Grand Pèlerinage de Saint Gens en 2010, la statue de Saint Gens restaurée a retrouvé sa place face à la Porte Neuve, sur un socle entièrement aménagé en pierre du Beaucet (de la carrière de Saint Gens, au-dessus de l'ermitage). A ses pieds, une fontaine symbolise la source miraculeuse de l'ermitage. L'eau qui y coule est celle des sources de Monteux.

Le parc et la salle du Château d'Eau

Comme en témoigne le logo de la Ville, Monteux fut longtemps la capitale du feu d'artifice. Il y eut à Monteux jusqu'à cinq usines de pyrotechnie.

C'est dans les années 1920, que les Etablissements Ruggieri établirent leur monopole local. Ruggieri devenait alors le patronyme synonyme de pyrotechnie. Des générations de Montiliens travaillèrent dans les ateliers Ruggieri. Certains y laissèrent même leur vie. Après les dernières explosions meurtrières, 1973 et 1977, les établissements Ruggieri se regroupèrent sur le site des Confines et du Pérussier avant de partir définitivement dans l'Ariège.

Malgré le départ des artificiers, Monteux resta et reste toujours attachée à sa réputation de « capitale de la pyrotechnie ». A travers le grand feu d'artifice annuel, qui a lieu le 4ème samedi du mois d'août, et qui est signé « Ruggieri », la ville cultive la création et la composition pyrotechnique et bénéficie en avant-première des dernières nouveautés dans ce domaine.

Après le départ des établissements Ruggieri, la ville racheta les anciens sites pyrotechniques et s'y développa. Ces sites accueillent aujourd'hui le Camping municipal et le Parc Bellerive, le parc d'habitations de Breynat, le Parc du Château d'Eau, le Quartier d'habitations Jules Fabre, la zone sportive et naturelle des Confines.

Mathieu Bertier fut un des grands noms de la pyrotechnie à Monteux. Il créa l'usine qui fonctionnait encore dans les années 1970 à l'endroit même où se trouvent ce parc et cette salle aujourd'hui. En 1890, il fit construire le château d'eau pour protéger son personnel et son usine contre les risques d'incendie.

C'est en 1993, lors de l'inauguration de la salle des fêtes qu'on baptisa le parc du nom de Parc du Château d'Eau en hommage à ce monument et à son créateur.

La ville et les architectes, Bernard Brès et Didier Gautier, ont volontairement pris le parti de garder la mémoire du site industriel en choisissant une couverture métallique pour la salle des fêtes, en implantant l'équipement par rapport aux alignements des arbres, en conservant le château d'eau à partir duquel furent conçus les bassins et en restaurant le puits.

Le Monument du Carrefour des Artificiers

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A l'entrée principale de la ville, un monument de neuf mètres de haut a été édifié en hommage aux générations d'artificiers Montiliens qui ont travaillé dans les ateliers Ruggieri créés à Monteux en 1921, jusqu'à y laisser leur vie pour certains, victimes d'accidents pyrotechniques.

Son emplacement est symbolique : il est situé sur un ancien site pyrotechnique, au carrefour du boulevard d'Avignon et du boulevard Mathieu Bertier, à l'angle du Parc du Château d'Eau. Ce dernier doit d'ailleurs son nom au château d'eau utilisé pour éteindre les départs de feu lors de la fabrication des pièces d'artifice.
A l'unanimité, le Conseil municipal s'est prononcé pour nommer ce carrefour « Le Carrefour des artificiers ».

La sculpture - œuvre originale, réalisée par la société Blachère d'Apt - reprend les deux éléments qui fondent l'identité de Monteux : le feu et l'eau. Le feu pour la pyrotechnie avec une illumination à leds à faible consommation d'énergie qui changent de couleurs, rappelant les effets pyrotechniques. L'eau pour Saint Gens, le « faiseur de pluie », saint patron de la commune.